Contacts avec les morts, l'au-delà…
• ce qu'en pense le père Brune…
• ce qu'en pense l'Eglise catholique…
Les pionniers de la transcommunication…
• Les pères Ernetti et Gemelli…
A-t-on le droit de parler avec les morts ?
• La réponse de Pie XII
• Selon le catéchisme moderne, explique le père Concetti…
Les contacts avec les morts… de plus en plus à la mode…
L'Eglise catholique face au paranormal…
Le Père François Brune est très apprécié au Mexique. Enquêteur exceptionnel sur le thème de la vie éternelle, il est connu pour sa gentillesse et sa compréhension comme El Padre Paco. Nous le rencontrons de nouveau à Paris le 31 mai 1998 et le Père Brune nous indique qu'il a reçu des images vidéo de très bonne qualité de deux nouveaux centres en Espagne, et aussi d'une personne de la banlieue parisienne mais avec un système numérique. On travaille beaucoup à présent sur les photos développées aux infrarouges. Des visages apparaissent alors qu'il n'y avait rien au départ. Par exemple, on prend une photo au bord d'un lac et il n'y a personne, mais quand on développe la pellicule aux infrarouges, il apparaît de manière très nette, des personnages.
Un Italien a obtenu quelque chose d'encore plus extraordinaire. Avec l'accord d'une personne qui allait "mourir", il a pu voir et photographier le moment précis où le corps spirituel se détachait.
A l'accusation portée par certaines autorités religieuses selon laquelle les contacts par TCI seraient sataniques, François Brune répond par un grand éclat de rire : « J'ai eu cette réaction au Brésil, d'un Jésuite » raconte-t-il. « Ils avaient tenu à m'inviter à dîner chez eux pour essayer d'obtenir de moi que je ne n'aie pas l'air de contredire les déclarations d'un certain Père Quevedo qui racontait partout que toute communication avec l'au-delà ne pouvait qu'être l'œuvre de Satan ou des forces du mal. J'ai été obligé de le contredire, je n'ai pu faire autrement ! Il y a également, en Italie, un exorciste célèbre qui voit dans toute communication avec l'au-delà, ou bien l'illusion, ou quasiment la folie, voire le déséquilibre mental de ceux qui y croient, ou alors vraiment, l'œuvre satanique.
Dans la mesure où il s'agit d'un blocage absolu, je ne vois pas comment aider ces gens à changer d'opinion. Mais je connais un certain nombre de prêtres qui ne sont pas du tout d'accord. Je sais, par le père Andréas Rech qui dirige un institut de parapsychologie, qu'un certain nombre de cardinaux lui demandent de temps en temps, un petit enregistrement pour quelqu'un de leur famille.
« En Espagne, des jésuites m'ont invité à faire des conférences publiques dans des théâtres archicombles. Eux-mêmes réalisent des enregistrements et les diffusent. On juge l'arbre à ses fruits ; et dans ce cas, ils sont abondants et magnifiques. »
Le père Brune poursuit : « Nous participons à l'amour que Dieu a pour nos frères, et il est donc tout à fait normal que Dieu continue à aimer nos morts puisqu'ils sont vivants dans l'au-delà, et il est normal que l'amour de Dieu passe à travers notre propre amour pour eux. C'est vrai qu'en communiquant avec eux, on peut les déranger, si on a avec eux une relation captive à nouveau, si vraiment on essaie de les éprouver contre son corps, ou les reprendre dans ses bras ; les ramener continuellement par des souvenirs, à la vie terrestre, on peut alors leur faire du mal et les gêner dans leur évolution spirituelle. Cela, il faut l'éviter. C'est pour cela, que je conseille toujours aux parents qui viennent de perdre un enfant, de ne pas essayer de communiquer eux-mêmes avec lui, mais plutôt de demander à des personnes qui en ont l'expérience. Après deux ou trois communications, les parents pourraient le faire seul.
La séparation demeure, mais elle a changé et ils n'agissent plus dans ce climat de douleur qui peut faire mal au disparu…
Il n'y a aucune impiété à maintenir ce lien et ils sont heureux de le faire s'ils voient que l'on accepte la volonté de Dieu et la séparation. Si l'on accepte pleinement, alors, là ils sont ravis, au contraire, de communiquer avec nous.
Il n'y a plus d'obstacles, plus de danger, plus de problèmes, et on les décevrait si on ne répondait pas… »
N.d.l.r. - Il y a toutefois danger dans la mesure où on ne sait jamais qui se présente réellement… la personne désemparée est toute prête à accepter ce qu'elle entend, et souvent des banalités : « Je suis bien maintenant…» ; « Je vous aime » ; « Là où je suis, tout est beau… » ; « Je ne souffre plus » ; « Je suis toujours à vos côtés… » etc… etc…
Pour éviter toute tromperie et tout danger, il faudrait que parmi les participants, figure un médium capable de décrire l'Entité qui se présente… mais si tel était le cas, le magnétophone deviendrait alors caduc car si le médium voit l'Entité, il l'entend… et celle-ci se fait reconnaître en montrant un objet particulier, ou en rappelant un souvenir personnel ou une situation que seule peut comprendre la personne concernée…
On crée un environnement favorable à ces manifestations tout comme le Spirite avec son guéridon ou sa boule de cristal, et là est le danger, car des Esprits peuvent se présenter -et ne se gênent pas pour le faire- même s'ils n'ont aucun lien avec les participants… La voix de celui qui parle ne ressemble en rien à celle de la personne avant sa mort puisqu'elle n'utilise plus ses cordes vocales, et tout devient alors très subjectif…
De sources sérieuses, certains membres d'associations de transcommunication n'osent plus ouvrir leur magnétophone car des appels au secours incessants se font entendre par des Esprits souffrants qui demandent de l'aide et que personne ne peut apaiser ; et le technicien, devant son magnétophone, se sent très vite impuissant à aider… car qu'est-ce qui est fait après, pour aider ses êtres ?
C'est la mission des Centres spirites, mais là aussi, peu sont sérieux, hélas !…
Les pionniers de la transcommunication…
Parmi les premiers transcommunicateurs, dans les années 50 figurent deux prêtres catholiques, les pères Ernetti et Gemelli. Ils effectuaient une recherche musicale. Ernetti était un scientifique internationalement respecté, un physicien et un philosophe, fervent amateur de musique de surcroît. Gemelli était président de l'Académie pontificale des sciences. Le 15 septembre 1952, alors que les deux pères sont occupés à enregistrer un chant grégorien, un fil de leur magnétophone casse constamment… Exaspéré, Gemelli lève les yeux au ciel et demande l'aide de son père défunt. La réponse de celui-ci est enregistrée sur le magnétophone : « Bien sûr, je vais t'aider, je suis toujours avec toi. » Les deux ecclésiastiques répétèrent l'expérience avec le même succès.
A-t-on le droit de parler avec les morts ?
Gemelli, tout d'abord plein de joie devant l'apparente survie de son père, se sent assailli par une certaine crainte : a-t-on le droit de parler avec les morts ?
Pour en avoir l'âme et le cœur nets, les deux hommes se rendent à Rome, chez Pie XII, à qui, profondément troublé, le père Gemelli raconte son expérience.
Monique Simonet (et l'ange leva le voile - Editions du Rocher) rapporte la réponse du pape :
« Cher père Gemelli, vous n'avez vraiment pas à vous tracasser à ce sujet. L'existence de cette voix est strictement un fait d'ordre scientifique et n'a rien à voir avec le spiritisme… L'enregistreur est absolument objectif : il reçoit et enregistre les ondes sonores d'où qu'elles viennent. Cette expérience pourrait constituer la pierre angulaire de l'édification d'études scientifiques appelées à fortifier la foi des gens dans un au-delà. »
Le père Gino Concetti, lui, est commentateur à l'Osservatore romano, et a expliqué, dès décembre 1966, que pour l'Eglise catholique, les contacts avec l'au-delà sont possibles. Celui qui dialogue avec le monde des défunts ne commet pas le péché s'il le fait sous l'inspiration de la foi…
Ce frère franciscain mineur est l'un des théologiens les plus compétents du Vatican.
Sa position illustre une tendance nouvelle de l'Eglise devant le paranormal.
Selon le catéchisme moderne…
« Selon le catéchisme moderne, » explique le père Concetti, « Dieu permet à nos chers défunts qui vivent dans la dimension ultraterrestre, d'envoyer des messages pour nous guider à certains moments de notre vie. A la suite de nouvelles découvertes dans le domaine de la psychologie sur le paranormal, l'Eglise a décidé de ne plus interdire les expériences de dialogue avec les trépassés, à condition qu'elles soient menées avec une sérieuse finalité religieuse et scientifique. Tout part de la constatation que l'Eglise est un unique organisme dont Jésus-Christ est le chef. Cet organisme est composé des vivants, c'est-à-dire aussi bien du peuple des fidèles sur la Terre que des trépassés, qu'ils soient les bienheureux et les saints dans la paix de l'esprit au paradis, ou les âmes qui doivent expier leurs péchés au purgatoire. Ces trois dimensions sont unies, non seulement à Jésus, mais suivant le concept de la "communion des saints", sont unies aussi ensemble. Ce qui signifie qu'une communication est possible. Les messages peuvent nous parvenir, non pas à travers les paroles et les sons, c'est-à-dire avec les moyens normaux des êtres humains, mais à travers des signes divers comme par exemple, des songes qui parfois sont prémonitoires, ou à travers des impulsions spirituelles qui pénètrent dans notre esprit, impulsions qui peuvent se transformer en visions et en concepts…
[…]
Il est nécessaire de ne s'approcher du dialogue avec les défunts que dans les situations de grande nécessité : quelqu'un qui a perdu dans des circonstances tragiques son père ou sa mère, ou son enfant, ou bien son mari, et ne se résigne pas à l'idée de sa disparition. Avoir un contact avec l'âme du cher défunt peut rasséréner un esprit bouleversé par le drame. On peut s'adresser aux défunts également si l'on a besoin de résoudre un grave problème de vie. Nos ancêtres, en général, nous aident et ne nous envoient jamais de messages qui portent atteinte à nous-mêmes, ni à Dieu.
Il ne faut pas jouer avec les âmes des trépassés. Il ne faut pas les évoquer pour des motifs futiles : pour obtenir par exemple, les numéros du Loto.
Il convient aussi d'avoir un grand discernement à l'égard des signes de l'au-delà et de ne pas trop les "emphatiser", on risquerait de tomber dans la crédulité excessive la plus suspecte…
Avant tout, il ne faut pas aborder le phénomène de la médiumnité sans la force de la foi : on risquerait de perdre son équilibre psychique et de sombrer tout à fait dans la possession démoniaque ; les prêtres exorcistes continuent de signaler des milliers de cas de personnes infestées par le démon à l'occasion de séances de spiritisme. »
Extrait du livre : Karine, après la vie…
Editions Albin Michel